La péné, c'est dépassé
Hétérocentrée, démodée, dépassée, il semblerait que l’heure de la rupture a sonné pour l’acte lié à la pénétration vaginale.
En 1924, la Princesse Marie Bonaparte publie un article indiquant que l’absence d’orgasmes « vaginaux » pouvait se corriger en rapprochant le clitoris de l’entrée du vagin. Et le tout à coups de bistouri. La pauvre après trois opérations chirurgicales n’a jamais connu l’orgasme vaginal.
En 2020, on ne pénètre plus, on "prélimine". Et si possible pas les deux en même temps, merci. Le schéma "pénis = pénétration = éjaculation = conception" a fait son temps. Le rapport sexuel hétéro semblait en premier lieu dédié au fait de ne plus faire qu’un, dont l’aboutissement s’incarnait dans le sacro-saint orgasme simultané… Le sujet est tabou car la sexualité « légitime » est liée à la reproduction. Longtemps l’acte pénétratif était "la" règle absolue dans les lits des amoureux des hétéros. Quid alors des couples lesbiens ou des seniors en proie à des dysfonctionnements érectiles ?
La position de la femme prise devient si inconfortable pour les féministes qu’il convient, en 2020, de réinventer sa sexualité, grâce aux pratiques non pénétratives qui s’invitent dans les couches. Détachés de la problématique procréative, les protagonistes peuvent s’en donner à cœur joie (jouets, tantra, autres pénétrations…).
Entendons-nous bien : il ne s'agit pas d'interdire aux hommes de pénétrer et aux femmes de l'être, mais simplement d'élargir le champ des possibilités… Ou comment prendre son pied avec complicité.
Dyspareunie vs vaginisme
Douleurs superficielles ou profondes lors de la pénétration ? Il est important d’aller consulter pour une femme victime de dyspareunie. De plus, après la ménopause, le phénomène peut s’amplifier et entraver la sexualité.
Le vaginisme se définit comme une peur panique de la pénétration, conduisant la femme qui en souffre à adopter différentes stratégies pour éviter toute pénétration.