Six questions à Jean-Michel Gurret
Alors que son livre "Je m'initie à l'EFT guide visuel" cartonne en librairie, Jean-Michel Gurret, à la tête de l'IFPEC ( Institut français de Psychologie énergétique Clinique) a accepté de répondre à quelques questions

Comment as-tu connu l'EFT ?
J'ai connu l'EFT lors d'une formation à l'EMDR. La technique m'a surpris dès le départ comme nombre de mes confrères mais les résultats observé dans mon cabinet et les témoignages de mes patients quand aux résultats qu'ils obtenaient par eux m'ont incités à dépasser mes a priori et a m'intéresser de près à cette technique. Je suis donc aller me former aux Etats-Unis afin d'approfondir mes connaissances sur le sujet.
Quel cas a été le plus spectaculaire pour toi lors de ta pratique de l’EFT ?
Un des cas les plus spectaculaire a été une séance en Haïti suite au tremblement de terre de 2010 avec un jeune homme qui à perdu sa jambe et qui souffrait de douleurs neuropathique et du syndrome du membre fantôme. Ses douleurs se sont estompés très rapidement et un an plus tard il pouvait ùeêù jouer au foot avec sa prothèse. Voir ses deux vidéos :Vidéo tournée en 2011 : https://youtu.be/J-1AN8R6v7Yet en 2012 : https://youtu.be/wcsVsnbdTWo
Pourquoi ce guide l’EFT visuel ?
Pour expliquer de la manière la plus simple et la plus didactique possible comment pratiquer cette technique sur soi afin de devenir autonome dans la prise en charge de ses petits et gros problèmes du quotidiens.
Quelles sont les dernières études qui recensent le bien-fondé de la méthode ?
Aujourd’hui, on recense plus d’une centaine d’études sérieuses qui ont été publiées dans des revues scientifiques à comité de relecture, dans le domaine de la médecine et de la psychologie. Parmi ces études, plus d’une trentaine sont des essais randomisés contrôlés. Un essai randomisé contrôlé est un type d'étude scientifique utilisé en médecine et en psychologie. C'est la référence dans un domaine pour établir la validité d'un fait en ce qui concerne les essais cliniques. Les Essais Randomisés Contrôlés sont souvent utilisés pour tester l'efficacité de plusieurs approches thérapeutiques dans une population de patients. Et 98% de ces essais randomisés contrôlés montrent que la psychologie énergétique et très efficace.
Le nombre de recherches scientifiques sur les soins énergétiques est en train de croître d’année en année, notamment outre Atlantique. Même si la plupart des études sont réalisées Etats-Unis ou dans les pays anglophones, une toute nouvelle étude en France a été lancée par Aymeric Guillot, jeune chercheur et Professeur des Universités en neurosciences à l'université Claude Bernard Lyon 1 (spécialisation en sciences et techniques des activités physiques et sportives), Membre honoraire de l'Institut Universitaire de France et Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et fondateur de l’Institut Français de Psychologie Énergétique clinique. Cette étude tombe à point nommé car à l’heure actuelle personne n’est réellement capable de comprendre ce qui se passe dans le cerveau lors d’une séance d’EFT ou de psychologie énergétique (Matrix Reimprinting). Dans cette étude réalisée à Lyon, Aymeric Guillot et son équipe ont exposé de manière indirecte une personne qui souffre de trouble anxieux (phobie de l’avion) à des images et des pensées anxiogènes. Ils ont étudié le champ électromagnétique de son cerveau avant et après une séance d’EFT en l’exposant de différente manière, à des situations susceptibles de déclencher ses troubles.
L’objectif était de comprendre dans quelle mesure un travail en EFT est susceptible de manière directe ou indirecte de diminuer les troubles anxieux liés à l’avion et comment cela pouvait se matérialiser par des corrélas, par des activations spécifiques au niveau des neurones. Ils ont observé dans un premier temps des résultats assez classiques sur des diminutions de l’échelle d’anxiété de manière générale avec des questionnaires psychologiques avant et après la séance d’EFT.
La particularité de ce travail était de savoir ce qui se passait véritablement à l’intérieur du cerveau. Ils ont donc exposé le sujet à trois formes de stimulations :
1) des stimulations totalement neutres susceptibles de ne pas déclencher de sentiment phobique,
2) des situations externes où la personne devait observer des images de crashs aériens, de vues aériennes qu’elle avait au préalable présélectionné comme étant des images qui activaient le plus son anxiété.
3) Et, une situation plus endogène, plus interne, où la personne devait se remémorer, se souvenir d’épisodes traumatiques qu’elle avait vécu en avion. Ils ont réalisé une évaluation comportementale qui visait à observer dans quelle mesure le sujet ressentait de l’anxiété au moment où on explorait l’activité du cerveau lorsqu’il était confronté à ces images externes ou à ces représentations internes. Et ils se sont rendus compte qu’il y a bien une diminution significative de l’anxiété perçue quelle que soit la nature des images. Ils ont observé une diminution assez marquée de l’activité dans les régions sensori-motrices qui sont liées aux possibilités d’action qui sont en relation directe avec les images auxquelles le sujet était confronté.
Après la séance, ces images génèrent moins d’anxiété et elles traduisent une diminution des pics d’activation qui sont susceptibles de déclencher ses troubles anxieux. De la même manière lorsqu’on demande au sujet de se rappeler les problèmes auxquels il a été confronté auxquels elle a été confrontée, on observe des résultats équivalents mais dans des régions différentes.
Ils ont regardé ce qui se passe au niveau de l’hippocampe dans le système limbique (c’est-à-dire le cerveau des émotions) qui sont liés à l’évocation, à la fabrication des souvenirs, à la mémorisation à long terme.
C’est en quelque sorte comme si avant la séance d’EFT, le fait de s’imaginer des situations anxiogènes, génère des sentiments d’anxiété très important et qu’après la séance d’EFT, on a une extinction de ces voies affectives, une prise de distance, une reconsolidation de voies beaucoup plus positive qui permettrait de corréler, d’objectiver cette diminution d’anxiété.
Une observation encore plus approfondie a permis d’identifier des réseaux prédicteurs de l’efficacité du travail en EFT et d’observer les changements de réactions au niveau des structures sous-corticales, au niveau du cervelet et de la désactivation de l’amygdale. Cette étude pilote corrobore les résultats de l'efficacité thérapeutique des interventions en EFT pour soulager les phobies et éclaire pour la première fois sur la plasticité cérébrale induite par une seule séance d'EFT.
Les résultats du projet pilote devraient encourager les recherches futures. Des expériences contrôlées randomisées combinant des mesures subjectives et objectives, y compris des enregistrements d'imagerie cérébrale fonctionnelle, seront nécessaires pour évaluer adéquatement l'efficacité de l'intervention EFT et approfondir la compréhension actuelle des processus neuropsychologiques qui sont à l'origine des effets thérapeutiques.
Comment peut-on modifier des traumatismes profonds ou des apprentissages émotionnels grâce aux techniques énergétiques et l'EFT en particulier ?
Il est bien établi que les souvenirs, les croyances, les sentiments, les pensées et les habitudes comportementales sont codés dans le cerveau. Il n’y a également aucun doute quant au fait que l’énergie transporte des informations, comme le font les ondes lumineuses qui vous permettent de lire ces mots, comme le font également les ondes sonores, les ondes radio et d’autres fréquences électromagnétiques telles que les rayons X.
On connait beaucoup moins bien la manière qu’ont ces énergies électromagnétiques d’interagir en coordonnant des processus psychologiques, les champs énergétiques permettant d’organiser les neurones du cerveau lorsqu’ils codent l’information.
Le modèle explicatif original de la psychologie énergétique était la formulation de Roger Callahan des « thought fields », des « champs de pensée ». Callahan voyait le champ de pensée comme un « champ de force » du corps, « transportant des pensées et des informations » (Callahan et Callahan, 2011).
La Thérapie des champs mentaux de Callahan enseigne au client comment s’accorder au champ de pensée associé à un problème psychologique. La stimulation de certains points d’acupressure à la suite de l’activation mentale de ce champ de pensée neutraliserait les perturbations énergétiques liées à ce problème.
Le résultat escompté de cette suite d’actions est une altération du champ de pensée qui entretient les réactions émotionnelles, les comportements et les modes de pensée
problématiques.
La stimulation de points d’acupuncture semble améliorer les résultats cliniques sur plusieurs plans. Les études utilisant l’imagerie cérébrale évoquées précédemment montrent que la stimulation de certains acupoints envoie des signaux désactivateurs directement à l’amygdale et génèrent des schémas d’ondes cérébrales qui inhibent les peurs acquises. Par voie de conséquence, le cortisol et les autres substances liées à la peur ne sont pas sécrétées, l’hippocampe et les régions corticales supérieures restent actifs, et des expériences formatrices peuvent être reconsolidées de manière à mettre à jour les modèles internes et les lier à des réseaux neuronaux adaptatifs. Cette formulation est utile dans une certaine mesure.
Cependant, tout comme la coordination de l’activité neuronale dans la formation des souvenirs reste un mystère, la coordination des modifications neuronales qui se produisent dans le sillage des interventions psycho-énergétiques reste à expliquer de manière convaincante. Ces deux questions pointent vers l’hypothèse d’un champ organisant qui dirige l’activité neuronale.
Cela signifie qu’en plus de générer des signaux électromagnétiques et des ondes cérébrales impactant l’amygdale, la stimulation d’acupoints semble également fonctionner à un niveau plus global. Si les autres « power therapies » peuvent avoir leurs propres manières d’améliorer les capacités adaptatives des champs organisants, la stimulation d’acupoints travaille directement avec le système méridien, rééquilibrant d’abord les voies énergétiques du corps puis, par résonance, l’intégralité de ses « circuits vibratoires » (Oschman, 2000), ce qui inclut les champs énergétiques qui organisent l’activité neuronale.
Dans les séances de psychologie énergétique, le client est invité à penser à un souvenir ou un déclencheur qui s’accompagne d’une émotion gênante. Selon l’hypothèse proposée ici, cela activerait le champ organisant qui connecte le souvenir, le déclencheur et l’émotion.
Plutôt que d’essayer immédiatement de gérer l’émotion, les protocoles de psychologie énergétique stimulent ensuite les acupoints qui permettent d’améliorer l’équilibre et la cohérence du champ organisant.
Si le concept d’un champ organisant peut sembler éphémère et abstrait – on ne peut guère plus le saisir par nos sens que l’on ne peut visualiser le concept de magnétisme ou de gravité – il semblerait cependant que de tels champs peuvent avoir un effet sur la matière et, dans ce cas particulier, sur les neurones et les voies neuronales.
Les rôles potentiels des champs et des fréquences dans les opérations neuronales ont été avancés dans les théories de la résonance morphique, de la toile cérébrale et de la diffusion neuronale que nous avons évoquées précédemment.
Bien que nous ne puissions pas les voir, nous pouvons les imaginer et spéculer sur leur nature.
Quels sont tes projets ?
Ma mission est de développer la connaissances des psychothérapies énergétiques auprès du plus grand nombre et pour ce faire, je m'appuye sur IFPEC FORMATIONS qui est une école que j'ai créée il y a quelques années. L'Institut Français de la Psychothérapie Émotionnelle et Cognitive un centre de formation continue qui s’adresse exclusivement aux professionnels de la santé mentale et aux personnes en reconversion. IFPEC Formations développe l’utilisation de ces techniques dans un modèle du patient intégratif, basé sur le socle des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et enrichi par les apports de la psycho-dynamique et de la systémique. Nous développons nos actions en direction des institutions telles que les Universités, les hôpitaux, l'armée. Nous participons également au financement d'études qui font avancer la cause de la psychologie énergétique.